Savez-vous où se trouvent ces sculptures ?
Et reconnaissez-vous les instruments représentés ?
Qu’évoque pour vous cette silhouette ?
Dans le Jura :
Dans une collégiale, un orgue de Riepp :
Dans une Cathédrale, un orgue Daublaine-Callinet de 1844 :
En Bourgogne : un buffet de 1765
Quand on parle de Silbermann, il s’agit en fait de tout une dynastie de facteurs d’orgues alsaciens dont le génie a marqué leur époque (XVIIe siècle). Des instruments initiaux, il ne reste parfois que peu d’éléments, la plupart ayant été victimes de transformations/défigurations ou abandons au cours du temps. Les communautés de campagne ont moins cédé aux sirènes des modes (par manque d’argent ?) et c’est à Ebersmunster (1732) et Marmoutier (1709) que l’on trouve les orgues les mieux préservées… et même en très bon état !
Les premiers membres de cette grande famille sont :
Andreas Silbermann (1678-1734), arrive de Saxe en 1699 et s’établit à Strasbourg – Apprend la facture d’orgue française auprès du facteur parisien François Thierry – Une trentaine d’orgues à son actif, dont celui de la Cathédrale de Strasbourg dans un buffet gothique.
Gottfried Silbermann (1683-1753), frère du précédent, Suit son frère en Alsace et se forme à la facture d’orgue à son côté – contemporain de JS Bach qu’il a côtoyé, mort à Dresde. Facteur d’orgues et de pianoforte.
Jean-André Silbermann (1712-1783), fils aîné d’Andreas. Facteur à Strasbourg, il réalisa plus de 50 instruments en Alsace (dont celui de St-Thomas à Strasbourg), laissa des documents précieux pour la facture d’orgues et publia une histoire de la ville de Strasbourg.
Des descendants de ces facteurs ont poursuivi la lignée des Silbermann, créant ou entretenant les instruments existants.
Aujourd’hui, le grand art des Silbermann est reconnu et des reconstructions/restaurations de qualité nous permettent de réentendre le « son Silbermann » qui allie les couleurs des anches « à la française » (Couperin, Grigny…) et les polyphonies claires de l’école allemande (JS Bach, Scheidt…)
Ci-dessous, l’orgue de l’église Sainte-Aurélie, magnifiquement restauré par la Manufacture Quentin Blumenroeder entre 2011 et 2015.
D’autres orgues Silbermann dans l’église Saint-Thomas :
Et à Saint-Pierre-le-Jeune protestant : l’orgue, placé sur un jubé, possède deux façades, l’une (rouge) tournée vers la nef, l’autre (verte) vers la chapelle. Cette particularité est issue de la période où se pratiquait le culte simultané dans cette église, la nef étant protestante et la chapelle catholique (de 1682 à 1893).
L’Association « Orgue et Musique à Saint-Laurent d’Ugine » organise habituellement des visites d’orgues dans la région proche pour faire découvrir notre patrimoine. Ce printemps, nous avons décidé de nous éloigner un peu en proposant une sortie à la journée : nous irons à Roche en Suisse (près du Lac Léman) où nous visiterons un joli musée consacré aux orgues, avec de petites et grandes machines; une visite guidée permettra à tous de comprendre « comment ça marche » ! C’est une exposition interactive où tout fonctionne devant nous.
Sur le chemin du retour, nous nous arrêterons à Argentière pour voir et entendre un orgue.
Toutes les informations figurent dans le bulletin d’inscription :
– L
ouis-Noël Bestion de Camboulas :
http://lnbestiondecamboulas.fr/
Claveciniste, organiste et chef d’orchestre, il a étudié dans les Conservatoires Nationaux de Lyon puis Paris, avant de co-créer en 2010 l’Ensemble « Les Surprises » spécialisé dans le répertoire vocal et instrumental des XVIIe et XVIIIe siècles. Il est lauréat de plusieurs concours nationaux et internationaux. Le lien avec Ugine ? Il a été établi grâce à Loris Barrucand, rencontré dans les classes de clavecin et basse continue au Conservatoire National de Paris. Un extrait musical : Les Surprises .
– Loris Barrucand : 
Originaire d’Ugine, après des études à Annecy, Loris Barrucand est diplômé de la classe de clavecin et de basse continue du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Durant ses études, il a pu compter sur l’enseignement et la bienveillance de musiciens estimés, tels que Olivier Baumont, Blandine Rannou, Christophe Rousset, Stéphane Fuget, Bertrand Cuiller, Françoise Lengellé…
Après l’obtention de son diplôme, Loris Barrucand a rapidement eu l’opportunité de travailler avec les meilleurs ensembles de musique ancienne en France. Ainsi, les concerts avec Les Talens Lyriques, Correspondances, Les Cris de Paris, Les Siècles, La Tempête, Harmonia Sacra et Desmarest rythment son emploi du temps. Il est également membre fondateur de l’ensemble à vents Sarbacanes et de l’ensemble vocal Cosmos.
En février 2018, il était chef de chant auprès de Christophe Rousset dans Et in Arcadia ego, un florilège d’œuvres lyriques de Rameau, à l’Opéra Comique. En 2019, il sera l’assistant de Vincent Dumestre pour Coronis de Sebastian Durón.
Comme soliste, Loris est à l’affiche de Oh Louis, la dernière création chorégraphique de Robyn Orlin dans laquelle il partage la scène avec Benjamin Pech, danseur étoile de l’Opéra de Paris. Après des débuts remarqués au Théâtre de la Ville, Oh Louis part en tournée dans toute la France (Caen, Valenciennes, Rennes, Angers, Cannes) et à l’étranger (Luxembourg, Berlin, Bruxelles…)
En tant que membre solidaire du projet de démocratisation culturelle Opérabus – La culture devient mobile, Loris sillonne également les petites routes du Valenciennois et de la région Hauts-de-France à la rencontre des publics issus des territoires défavorisés
Sébastien d’Hérin :
http://www.nouveauxcaracteres.com/qui-sommes-nous/sebastien-dherin/
Claveciniste et chef d’orchestre, il fonde en 2006 avec Caroline Mutel l’ensemble « Les Nouveaux Caractères », qui joue sur instruments historiques.
L’orchestre, basé à Lyon, veut associer le théâtre à la musique et crée également des spectacles destinés au jeune public (voir par exemple Monsieur Croche).
Le site de l’ensemble vous en apprendra bien plus… mais il ne vous dira pas que Sébastien d’Hérin, avant d’intégrer le Conservatoire National de Paris où il a raflé trois premiers prix, a ses racines à Ugine ; c’est avec grand plaisir que nous l’avons rencontré pour discuter de nos projets respectifs.
Nos premiers parrains :
Nous avons souhaité faire parrainer notre projet d’orgue à Ugine : pourquoi ? et qui sont ces « grands-parrains » ?
Les parrains sont des personnalités reconnues : elles adhèrent à notre projet et nous font l’honneur et l’amitié de le rendre visible et présent bien au-delà des limites d’Ugine. Nos premiers parrains ont accepté avec enthousiasme de partager l’aventure et nous les en remercions profondément. Voilà l’occasion de vous les présenter :
Loris Barrucand
Louis-Noël Bestion de Camboulas
Sébastien d’Hérin
Pour mieux les connaître, c’est ici : Nos parrains
Nos adhérents voyagent… Voici de nouveaux instruments à découvrir :
Le Mans, Cathédrale Saint-Julien (Sarthe)
un orgue au très beau buffet style Renaissance :
photo D. Chalmin
Rouen, église Saint-Maclou (Seine-Maritime) :
1518-1521 : buffet de Grand-Orgue style Renaissance de N. Castille
Après diverses transformations dont l’ajout d’un positif de dos, un instrument entièrement neuf est construit en 1995 par A. Kern.
Paris XXe, église Notre-Dame de Lourdes (Seine)
En 1993, le facteur Antoine Bois, d’Orbey (Haut-Rhin), y a installé un petit orgue mécanique de 12 jeux, 2 claviers et pédale :
Lorient, église Sainte-Anne d’Arvor (Morbihan)
A Varsovie, en Pologne :
Pourquoi ne pas prévoir un petit séjour en Alsace, plus particulièrement à Strasbourg où une semaine exceptionnelle vous attend : pour les 300 ans de l’orgue Andreas Silbermann de l’Eglise Sainte-Aurélie et les 20 ans de la Manufacture d’Orgues Quentin Blumenroeder, du 12 au 20 mai et particulièrement le week-end de la Pentecôte… concerts, conférence, nuit de l’orgue… avec également du clavecin et du clavicorde, des cantates de Bach, des ensembles musicaux… et même une choucroute musicale ! C’est alléchant, tout le programme est dans la plaquette ci-dessous !
Nice (06) : Notre-Dame du Port
Bagneux (92) : malheureusement en piteux état…
