Dimanche 26 juin – Sortie Paroissiale et adhérents d’Ugine
Les Orgues : c’est passionnant de 2 à 90 ans ! Quelle belle photo « de famille » !
Des amis albertvillois et sanicolatains se sont joints au groupe de la paroisse d’Ugine et adhérents à l’Association Orgue et Musique à Saint-Laurent d’Ugine pour aller découvrir le monde fascinant des Orgues… Et il y eut de quoi s’émerveiller tout au long de la journée pour la trentaine de participants.
Notre groupe a été accueilli à Bel-Air par Dominique Chalmin, le maître des lieux…
Première visite : l’atelier de facteur d’orgues et de clavecins, avec des instruments variés :
l’orgue coffre et ses tuyaux de bois
le clavecin italien dans son écrin doré et le pianoforte magnifiquement restauré,
le clavicorde au son ténu, facilement transportable :
Et ce n’était qu’un apéritif !
Après un pique-nique dans un cadre fort agréable :
… Le grand-orgue de Bel-Air, construit en vingt ans par Dominique Chalmin dans un style classique français, a ravi les yeux et les oreilles de chacun :
La salle des Rencontres Musicales de Bel-Air :
Les organistes présents se sont succédé à la console :
…et dans les coulisses !
Et après le grand orgue et ses 4 claviers, quelle surprise que de voir ce tout petit orgue qu’est la serinette : pas de clavier, mais un rouleau planté de clous, actionné par une manivelle, et qui joue une partition à l’aide de vrais tuyaux d’orgues ! Cet instrument historique était destiné à apprendre aux serins à chanter… d’où son nom !
On eut encore l’occasion de découvrir un exemplaire de « l’Art du Facteur d’Orgue », rédigé par le moine Dom Bedos de Celles et paru, pour la première édition, entre 1766 et 1778 (c’est un peu encombrant pour un livre de chevet, mais il contient tout ce qu’il faut savoir pour construire un orgue et les planches illustrées sont une pure merveille !)
Et nous voilà en route pour Chambéry, où nous attendait une visite guidée de la Cathédrale-Métropole Saint-François de Sales de Chambéry… construite sur pilotis entre 1418 et 1488… en pierres de calcaire et de mollasse, elle a les proportions des cathédrales gothiques, mais un plan plus simple, sans narthex. Ses peintures en trompe l’œil de Casimir Vicario (1834) sont remarquables par la surface peinte (murs et voûte, 6000 mètres carrés, ce qui en fait le plus grand ensemble de ce type en Europe)…
Mais dans la Cathédrale, on repère vite les trois orgues : et nous avons eu la chance de pouvoir les entendre tous !
L’orgue italien, réalisé en 1999 par Dominique Chalmin en copie d’un orgue italien ancien (sauf les décors, personnalisés). Avec ses soufflets manuels (et l’aide d’un souffleur), on peut jouer sans électricité…
L’orgue de chœur qui appartient à Thibaut Duret (organiste titulaire de la Cathédrale) : orgue de salon à l’origine, il permet d’animer des célébrations à deux orgues, associé au grand-orgue de tribune.
Et il en reste un, le plus important : l’orgue de tribune, ou Grand-Orgue : construit en 1847 par un facteur d’origine alsacienne : Augustin Zeiger. Trois claviers, 50 jeux… Quel plaisir d’entendre les sons de cet instrument s’épanouir dans l’espace de la Cathédrale…
L’orgue fut transformé au cours du XXème siècle, électrifié… et devint injouable à la fin du siècle… mais une très belle restauration en 2004, par le facteur d’orgues Pascal Quoirin, lui a redonné une mécanique précise et fiable, de nouveaux tuyaux et une sonorité magnifique (les caractéristiques de l’orgue sont sur le site de Pascal Quoirin : voir « liens »).
Un enfant : « Mais ce n’est pas un orgue, c’est un monstre! »
L’impressionnant crescendo de la Toccata de la Suite Gothique de Léon Boëllmann, brillamment interprétée par Dominique Chalmin, nous a fait entendre les jeux d’anches des claviers et du pédalier…
Et déjà, il fallait quitter la tribune et la Cathédrale : il nous restait un orgue à voir, à la Sainte-Chapelle !
La Sainte-Chapelle : réalisées deux ans après celles de la Cathédrale par le même artiste, les peintures de la voûte sont d’un effet saisissant : on croit voir des sculptures en relief là où il n’y a que des surfaces planes peintes…
L’orgue se niche dans une anfractuosité du mur, dans son magnifique buffet sculpté…
C’est une vraie découverte pour la majorité d’entre nous : celle belle chapelle récemment restaurée, avec un orgue qui bénéficie d’une très belle acoustique et est aussi agréable à entendre qu’à jouer !
Il reste à remercier tous les acteurs de cette belle journée riche en découvertes et remplie de musique ! Peut-être donnera-t-elle aux participants et à ceux qui n’ont pas pu venir l’envie d’en savoir encore plus sur les orgues, ces instruments qui n’ont pas fini de nous émerveiller !
Texte et photos : Dominique B.