Quelle joie pour le public Uginois venu nombreux (près de 80 personnes) ce dimanche 18 août pour découvrir un instrument méconnu ! Clément Gester, corniste et flûtiste, a parfaitement su se mettre au diapason de l’orgue – magistralement tenu par Valentin Rouget – pour faire vivre des musiques des années 1600, composées « de part et d’autre des Alpes ».
Ce n’est plus la Renaissance, et ce n’est pas encore la période baroque qui a connu son apogée bien plus tard. Mais entre chansons et toccatas, c’est bien au début du XVIIe siècle que Clément et Valentin nous ont transportés par la magie de leur interprétation.
Pour agrémenter ce voyage, Clément et Valentin ont alterné pièces pour orgue et cornet (à bouquin ou muet), orgue seul et orgue et flûte à bec… Avec à chaque fois de l’entrain, de la musicalité, de l’émotion et toujours une très belle connivence dans leurs duos.
De l’avis de Valentin, l’organiste, également membre de l’ensemble Saint-Honoré, basé en Normandie : l’orgue est très beau, il a du potentiel et une belle personnalité. Voilà qui nous fait bien sûr très plaisir !
Merci à toutes les personnes qui nous ont permis d’accueillir dans les Savoies ces deux musiciens très sympathiques que nous espérons revoir à Ugine dans les prochaines années.
Le même concert a été donné le 17 août à Veyrier-du-Lac et le 20 août à l’église Saint-Swithun à Aix-les-Bains (ci-dessous).
Nous aurons grand plaisir de recevoir à Ugine Clément Gester et Valentin Rouget.
L’orgue à tuyaux se marie très bien avec d’autres instruments à vent : cette fois, c’est le cornet à bouquin, de la famille des cuivres, qui ajoutera sa sonorité si particulière à celle de l’orgue.
Marin Mersenne écrit dans l’Harmonie Universelle (1636) à propos du cornet à bouquin : «le son qu’il rend est semblable à l’éclat d’un rayon de Soleil, qui paroist dans l’ombre ou dans les ténèbres». source Wikipédia
Quand on aime, on ne compte pas : c’est pourquoi Clément Gester et Valentin Rouget donneront ce même concert dans deux autres lieux :
le mardi 20 août à 20h30 en l’église Saint-Swithun, rue du Temple à Aix-les-Bains
le samedi 17 août à 21h en l’église Saint-Maurice de Veyrier-du-Lac près d’Annecy
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Vous aimez les percussions anciennes souvent associées aux orgues d’Italie ou de la Vallée de la Roya ? ou vous ne connaissez pas du tout cet univers très original ?
Nous aurons la chance de les entendre à Ugine
le Jeudi 18 juillet à 20h30.
Grâce au duo « In Cymbali et Organo » formé par Silvano Rodi et son épouse Sonia Borella, vous entendrez les Cymbali, le Rossignol et toutes sortes d’ « accessoires » se mêler à des pièces pour l’orgue.
Les musiciens nous emmèneront aussi dans une évocation de la piqûre de la tarentule qui conduit à danser la tarentelle avant de trouver l’antidote… (sans danger pour le public , rassurez-vous !)
Nul doute que ce sera un grand moment de joie à partager en musique !
Venez nombreux pour un concert passionnant à libre participation, pour les frais des musiciens et les travaux de notre orgue.
Des CDs seront également en vente.
Ici lors d’un concert sur l’orgue de Valère, Sion en Suisse
Présentation du duo
Le duo musical composé par Silvano Rodi (orgue) et par Sonia Borella (percussions et autre » galanteries « ) est né en 2020 presque par hasard dans le cadre d’une tournée internationale dont le thème proposé était « Le Roy danse ».
Le titre faisait allusion à un double sens : d’une part, l’exploration du répertoire riche et méconnu inspiré aux danses Renaissance et baroques de cour, où l’on trouvait des orgues d’une certaine valeur, mêlant partie rythmique improvisée à la mélodie, confiée à des percussions de diverses natures (cymbales, castagnettes, tambourin basque, tambour impérial à claquettes, tamarra napolitaine, tambourins provençales). La plupart des orgues du XVIIIe siècle possédaient – à côté de la palette sonore typique – des jeux accessoires souvent qualifiés de « galanteries » tels que les rossignols, le tambour (rollo, roulement) jusqu’au XIXe siècle où l’utilisation de mécanismes rythmiques devient plus importants tels que le « banda turca » (cymbales, sistre et tambour), cloches, triangle, tam-tam, timbales…
Parallèlement, « le Roy danse » fait également référence à la citation qu’en fait le jeune Mozart dans une de ses lettres où il rapporte littéralement : « à mes yeux et à mes oreilles l’orgue est le roi de tous les instruments» (lettre à son père, 18 octobre 1777).
Un organiste curieux, insolite, voire bizarre qui propose une programmation passionnante et engageante qui va de la musique ancienne, notamment de la culture provençale et occitane aux formes plus traditionnelles et populaires telles que les célèbres tarentelles italiennes du XVIIIe siècle, utilisées pour soigner la piqûre de la tarentule (antidotum tarantulae). Les adaptations des manuscrits et des compositions pour la plupart inédits à cette formation ont été réalisées par Silvano Rodi.
Sonia Borella
Elle s’intéresse à la danse et à la musique anciennes dès son plus jeune âge, participant à l’organisation de l’Août Médiéval de la Ville de Vintimille à partir des années 1980.
Sonia Borella a suivi des cours de spécialisation en percussions historiques et anciennes de la période Renaissance et Baroque dans divers centres d’études italiens sur la musique ancienne et a fondé le duo « In Cymbali et Organo » avec Silvano Rodi, ensemble avec lequel elle a donné des concerts très appréciés en Italie, Portugal, Espagne, France, Belgique, Suisse, Allemagne, Malte, Rhodes, Argentine et Uruguay.
Silvano Rodi
Silvano Rodi a obtenu, au Conservatoire National de Musique de Gênes (Italie),où il a suivi les cours d’orgue et de composition de M. Attilio Baronti et ceux de clavecin de Mme Alda Bellasich, un C.A. en Orgue et Composition pour Orgue et un C.A. en Clavecin et Musique Ancienne.
En 1986 lui a été attribué un Premier Prix d’Orgue (D.E.), en sa qualité d’élève de René Saorgin, au ConservatoireNational Régional » Pierre Cochereau » de Nice. Silvano Rodi a suivi des cours de perfectionnement avec d’autres maîtres prestigieux, tels que Daniel Roth et Gaston Litaize à l’Académie Internationale d’Orgue de Crémone.
Organiste titulaire de l’Église Sainte Dévote de Monaco depuis 1987, Silvano Rodi a donné plusieurs récitals et concerts en diverses formations (flûte de Pan et orgue, galoubet, tambourin et orgue, trompette et orgue, chant et orgue, cornemuse et orgue) en Italie, en France et en Principauté de Monaco, mais également dans toute l’Europe, au Proche Orient (Terre-Sainte) et en Amérique latine (Uruguay, Argentine).
Il participe, en qualité de claveciniste et d’organiste, au Collegium Musicum Alpazur, ensemble de musique baroque qui interprète, sur des copies d’instrument anciens, la musique des XVIIe et XVIIIe siècles.
Silvano Rodi est directeur de la Commission des Orgues du Diocèse de Ventimiglia – Sanremo, chargée d’en superviser la restauration ; à ce titre, il a publié plusieurs études scientifiques sur ce délicat travail, ainsi que des nombreux enregistrements en CD.
En 1993, il a été nommé Inspecteur honoraire de la Commission des Monuments Historiques d’Italie pour la sauvegarde du patrimoine organistique ligure et en 2013, il a créé le « Musée de l’Orgue Italien » à la Maison du Patrimoine de La Brigue pour la valorisation des orgues historiques des vallées Roya – Bévéra, où, depuis 2002 jusqu’à 2020, il a été directeur artistique du « Festival International des Orgues Historiques des Vallées Roya – Bévéra ».
Fondateur de l’Institut de Musique Sacrée du diocèse de Vintimille-Sanremo, de 1994 à 2000 il a été nommé directeur de l’Institut et professeur d’orgue, chant grégorien et musicologie liturgique ; depuis 1998, Silvano Rodi exerce les fonctions de professeur d’orgue au Conservatoire Départemental des Alpes-Maritimes.
La dulciane de notre orgue est un jeu d’anches, prévu dès l’origine mais qui n’avait pas pu encore être installé, faute de temps et de fonds récoltés. Grâce à des dons reçus à la Fondation du Patrimoine, nous avons pu le commander au mois de février 2023. Comme prévu, il a été fabriqué en Alsace par le tuyautier Joël Klein, à Woerth, et livré en novembre dernier.
Ce printemps, les travaux sur l’orgue et sur les tuyaux ont été mis en route, confiés à Dominique Chalmin et Fabienne Judong-Manuel (les Sens du Bois).
Première étape sur l’orgue (28 et 29 février) : pour que tous les 56 tuyaux rentrent en largeur, il a fallu sortir les chapes et faux-sommiers de trois jeux, puis les modifier en atelier et les réinstaller dans l’orgue.
Deuxième étape (26 et 27 mars) : quand on est trop grand pour passer une porte, il suffit de se courber et ça passe ! Pour un tuyau trop long pour entrer sous le plafond du buffet, deux solutions : ou on perce le plafond, ou on le coude. Et avant de le couder, il faut bien calculer les longueurs et découper au bon angle.
Ensuite, il faut ressouder les morceaux… Les cinq plus grands tuyaux ont été coudés ainsi.
Et voilà le résultat !
Il reste à harmoniser ces magnifiques tuyaux avant de pouvoir les placer dans l’orgue et les faire chanter avec les autres jeux !
Nous vous conterons bientôt ces opérations, car nous avons tous hâte d’entendre ce nouveau jeu !
